Madame la ministre, nous entendons parfaitement les arguments que vous avez développés concernant l’existence de réserves dormantes. Néanmoins, je pense qu’il faut s’interroger sur les raisons d’une telle situation.
D’une part, on peut se poser la question du taux éventuellement trop élevé de cotisation pour la formation professionnelle des personnels de santé à l’intérieur de l’hôpital.
D’autre part, on peut se demander pourquoi les crédits ne sont pas suffisamment consommés. L’accès aux formations est parfois rendu difficile en fonction du nombre de personnels dans les services et de l’absentéisme qui est tout de même important dans nos hôpitaux.
La formation professionnelle continue des personnels tant médicaux que paramédicaux est pourtant tout à fait fondamentale à l’hôpital. Nous rendons tous hommage à ces personnels, à juste titre. Or ceux-ci demandent non seulement des améliorations de statut, des améliorations pécuniaires, mais également une reconnaissance et, pour certains d’entre eux, en particulier le personnel paramédical, la « remédicalisation » de leurs fonctions au sein de l’hôpital.
Nous l’avons d’ailleurs fait dans la loi de modernisation de notre système de santé, puisque nous avons créé le statut d’infirmière clinicienne. Actuellement, en effet, la seule façon pour une infirmière d’être promue et d’améliorer son statut est de se diriger vers une filière administrative.
Nous ne voterons pas cet amendement, mais le sujet de la formation professionnelle continue du personnel paramédical est essentiel et mériterait que l’on continue d’y travailler.