Ma question s'adresse à M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement.
La crise agricole nécessite des réformes structurelles pour redonner de la compétitivité à notre agriculture.
D’une part, la filière élevage, de viande, lait, est dans un état désespéré : la vente du lait toujours au-dessous du prix de revient entraîne de nombreuses faillites ; en outre, des difficultés de plus en plus importantes apparaissent dans la vente des vaches grasses ou des broutards en raison des prix très bas.
D’autre part, les zones défavorisées sont visées par le projet de diminution de leur périmètre : or ces zones à handicaps naturels doivent absolument être conservées ; sinon, nous risquons de nous orienter vers une désertification de certains territoires.
Par ailleurs, de nombreux agriculteurs n’ont pas reçu le solde des aides de la politique agricole commune pour 2015 et l’acompte pour 2016 pourtant prévu initialement pour le mois d’octobre. Ils ne pourront pas honorer leurs échéances de décembre. Il est tout de même incroyable d’en arriver là !
Quelle est votre position, monsieur le ministre, sur la création d’un outil de gestion des risques au niveau de la PAC, notamment lors de fluctuation des prix, pour assurer un revenu minimum à nos agriculteurs ? Quel est également votre avis sur la demande de l’Europe visant à réviser les zonages des zones défavorisées ?
Enfin, qu’envisagez-vous pour solder les versements PAC à échéance fixe afin de sortir les agriculteurs durablement du flou dans lequel ils se trouvent constamment ?