L'expression de « prix du carbone » est ambiguë. Un marché est différent d'une taxe. Je suis heureuse de vous entendre dire aussi clairement que le marché n'a pas fonctionné convenablement, alors que certains décideurs préfèrent temporiser.
Pourquoi l'Union européenne est-elle peu favorable au corridor des prix ? Est-ce le prix plancher ou le prix plafond qui dérange ?
Vous dites que la Chine, plus gros pollueur au monde, est en train d'unifier son marché du carbone. La pollution est de fait devenue son problème prioritaire, et elle se donne les moyens d'y répondre. Mais soyons honnêtes : la Chine est aujourd'hui l'usine du monde et récupère dans son atmosphère les polluants qui ne sont plus chez nous puisque nous lui avons cédé nos usines. C'est donc une question mondiale, qu'il faudra régler à l'échelle mondiale.
Vous avez souligné une contradiction entre les engagements de l'Europe sur ce que l'on a appelé le facteur 4, soit la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre, et la fixation à 5 euros du prix du carbone. Quelles mesures prendre pour y remédier ?
Enfin, puisque c'est la finance qui gouverne, vous êtes-vous penchés sur les plateformes participatives de financement ?
Le problème du charbon n'est pas le plus difficile à résoudre. Je m'interroge davantage sur les quantités de pétrole et de gaz de schiste qui demeurent dans notre sous-sol. Serons-nous capables de renoncer à cette richesse ?