Intervention de Jérôme Bignon

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 23 novembre 2016 à 9h05
Audition de Mm. Alain Grandjean et gérard mestrallet sur les conclusions du rapport sur le prix du carbone remis à Mme La Ministre de l'environnement de l'énergie et de la mer chargée des relations internationales sur le climat

Photo de Jérôme BignonJérôme Bignon :

Merci pour la présentation brillante de ce sujet complexe. Je suis frappé par le rôle des entreprises, sans lesquelles on a le sentiment qu'il ne se passerait pas grand-chose en matière de carbone. Elles ont probablement compris que leurs marchés de demain étaient en jeu.

Il y a quelques années, j'avais noté le verdissement du salon Batimat. Les grands producteurs de matériaux de construction ont compris qu'au XXIe siècle, on ne construirait plus comme au XXe siècle. Les constructeurs automobiles ont aussi révolutionné leur vision de la consommation d'énergie - on le constate au Mondial de l'automobile. En trois ans, l'autonomie de la Renault ZOE est passée de 100 à 300 kilomètres. Autres mouvements, plus souterrains : celui du groupe Magritte, qui a certainement une énorme influence ; celui des financiers, qui décarbonent leurs portefeuilles.

On ne fait de bonnes réformes que si l'on est capable d'organiser la transition pour que ceux qui la vivent puissent s'adapter. La résistance semble se situer à l'échelle des entités institutionnelles, les États, l'Union européenne. Vous soulignez quelques brillantes singularités : la Suède, la Chine - qui souffre de la pollution. Comment faire pour que les États cessent d'avoir peur d'avancer ? Ils ne savent pas comment gérer politiquement la transition. Les partis politiques, de droite comme de gauche, n'arrivent pas à déclencher un système constructif alors que les populations sont visiblement prêtes à avancer. Quelles sont vos suggestions ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion