Je le répète, monsieur le secrétaire d’État, si les dépenses avaient évolué au même rythme que l’inflation, elles auraient été allégées de 35 milliards d’euros.
J’ai également calculé que, si l’État s’était imposé les mêmes efforts que ceux qu’il a demandés aux collectivités locales, nous aurions économisé 35 milliards d’euros supplémentaires ! Nous serions ainsi aujourd’hui à l’équilibre budgétaire.
Pour ma part, j’estime que le retour à l’équilibre ne peut se faire en cinq ans. Il convient de se fixer une durée de dix ans, qui me paraît plus raisonnable.
S’agissant des recettes, vos prévisions, monsieur le secrétaire d’État, sont hyper-optimistes. Nous ne sommes pas les seuls à le dire, puisque le Haut Conseil des finances publiques, que votre gouvernement a créé, juge improbable un déficit de 70 milliards en 2017. Vous vous êtes bien gardé de le rappeler tout à l’heure ! Vous vous êtes en effet contenté d’évoquer un avis récent dudit Haut Conseil, sans mentionner le point de vue très sévère qu’il a émis sur ce projet de loi de finances.
Les prévisions concernant la croissance, la consommation et la création d’emplois ont été gonflées.