Nous ne sommes pas une autorité administrative indépendante (AAI). Cela n'est pas un handicap pour nos missions. Lorsque nous intervenons dans les ministères, nous sommes bien accueillis : nous sommes vus comme des pompiers venus pour aider et non comme des contrôleurs. Tous nos interlocuteurs sont conscients des enjeux liés à la cybersécurité. Le problème est plutôt le manque de moyens. Une administration qui ne maîtrise pas son informatique ne peut agir en matière de cybersécurité. La loi de programmation militaire de 2013 a imposé aux opérateurs privés d'importance vitale de veiller à leur cybersécurité. La France a été le premier pays a créé une obligation, avec des sanctions. Nos alliés ont suivi et une directive européenne sur la sécurité des réseaux va dans le même sens. La cybersécurité n'est pas l'apanage d'une agence mais ne peut être effective que si cette culture est partagée.