Au printemps dernier, la France a subi des intempéries d’une extrême violence, qui ont entraîné un épisode de crues exceptionnel. En Seine-et-Marne, 232 communes ont été classées en état de catastrophe naturelle, soit près de la moitié de mon département.
Les maires ont été exemplaires et continuent de l’être en se battant pour obtenir les indemnisations indispensables à la reconstruction et en soutenant leurs concitoyens, toujours dans la détresse.
Aujourd’hui, les interrogations et les réactions se font entendre sur les causes et la gestion de ces inondations. Les maires des communes sinistrées s’interrogent sur les causes de cette crue historique, qui a dépassé celle de 1910 dans le sud de la Seine-et-Marne.
Le changement climatique est désormais une évidence, et les territoires seront probablement confrontés à d’autres épisodes de ce type dans les années à venir.
Depuis les années cinquante, la Seine et ses affluents étaient à peu près calmes avec, pour conséquence, une sorte d’amnésie collective du risque d’inondation. Aujourd’hui, la sécurisation des territoires et des populations reste un défi ; nous venons de le vivre.
Les inondations constituent un risque majeur sur le territoire national. Il y va de notre responsabilité collective de mettre en place les dispositifs pour former, informer et prévenir. Seule une meilleure prévention des risques permettra de diminuer la facture laissée par ces événements exceptionnels sur les populations et leurs activités. Il faut donc réduire la vulnérabilité des villes et des villages.
Afin d’optimiser cette lutte contre les inondations, il est également important de veiller à ce que les obstacles qui pourraient obstruer le lit des rivières soient régulièrement enlevés.
Certes, il est souvent difficile de réaliser de grands équipements pour des raisons à la fois d’espace et de coût, mais l’important est de mieux gérer l’arrivée de l’eau pour éviter une montée rapide du niveau des cours d’eau.
La prévention des risques d’inondation est un défi d’avenir qu’il nous faut relever, afin de léguer aux générations qui viennent des territoires mieux préparés à faire face aux menaces certaines des inondations. Pour y parvenir, anticiper s’avère vital ; s’adapter est capital et ne pas aggraver le risque est essentiel.
Monsieur le secrétaire d'État, une mission d’inspection générale sur la crue du Loing de juin 2016 a été engagée par le ministère. Cette mission devait rendre ses conclusions fin novembre. Avez-vous aujourd’hui des informations à nous transmettre ? Quelles actions comptez-vous mettre en œuvre pour mieux adapter la réglementation, ainsi que les normes, et pour parvenir à une meilleure gestion du risque d’inondation en France ?