Intervention de Philippe Kaltenbach

Réunion du 8 décembre 2016 à 15h00
Situation et avenir de la poste — Débat organisé à la demande du groupe crc

Photo de Philippe KaltenbachPhilippe Kaltenbach :

Je suis un élu de la banlieue parisienne, des Hauts-de-Seine. Ce département comprend 36 communes, qui comptent toutes entre 20 000 et 70 000 habitants, voire 100 000 habitants à Boulogne. Or La Poste veut supprimer douze bureaux sur la centaine que compte le département. Bien souvent, ces bureaux sont situés dans des quartiers un peu excentrés, éloignés du centre-ville, où l’habitat social est important. J’ai la liste des dix communes concernées.

Je considère que c’est là une évolution à la fois inacceptable et étrange. La Poste est en train de se tirer une balle dans le pied. Elle annonce ainsi la fermeture, pour des raisons comptables et financières, d’un bureau de poste ayant été rénové et inauguré en grande pompe il y a quelques années, lequel est situé dans un quartier de plus de 20 000 habitants.

Je rappelle que La Poste doit être présente sur tout le territoire, dans les zones rurales comme dans les banlieues. Nos concitoyens qui habitent à la périphérie des grandes villes doivent aussi pouvoir accéder facilement à des services publics de qualité. Nous ne pouvons accepter cette évolution.

Certes, La Poste doit évoluer, s’adapter au monde tel qu’il est, mais il faut également qu’elle reste présente partout et qu’elle assure ses missions de service public, notamment dans les quartiers en difficulté. Il est incompréhensible de voir La Poste se retirer de ces quartiers.

Je souhaitais insister sur cette évolution récente, sur ces fermetures de bureaux de poste, mais également sur les réductions d’horaires. On considère qu’il n’y a pas assez d’usagers de huit heures à huit heures trente, alors on limite les horaires d’ouverture. De même, on ferme les bureaux entre midi et quatorze heures. Je ne sais pas si ces mesures permettent de réaliser des économies, mais la qualité du service s’en ressent fortement.

Je le répète, La Poste doit continuer à rendre un service public sur l’ensemble du territoire et nos banlieues ne doivent pas être abandonnées.

Monsieur le secrétaire d’État, j’attends des réponses précises de la part du Gouvernement sur tous ces sujets. Je le sais, le Président de la République et le Gouvernement sont attachés au service public postal, à la défense des services publics ; nous avons besoin d’une voix forte et d’actes en conséquence.

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