Je n’ai pas dissimulé le fait que les écologistes ne partagent pas tous la même position sur ce sujet. Vous citez José Bové : certains membres de notre groupe sont d’accord avec lui.
Bien évidemment, je suis allé à la rencontre des éleveurs ! Ce dont il s’agit ici, c’est du respect de la convention de Berne. Les écologistes ont une vision globale et ne souhaitent pas que les lions, les tigres, les ours ou les loups disparaissent de la planète ! Si, à chaque menace, on éradique une espèce, alors il n’en restera pas beaucoup ! Nous devons accepter l’existence d’autres espèces, qui peuvent effectivement constituer parfois une menace pour les humains. Si on éradique en France, pourquoi ne le ferait-on pas également dans les autres pays d’Europe, en Asie ou en Afrique, où il arrive que certains animaux s’en prennent à l’homme ?
Il faut donc envisager la question de manière globale, en tenant bien sûr compte des désagréments et des dégâts que causent les prédateurs dans notre pays. Monsieur Bailly, ce sont non pas les loups, mais les chiens qui représentent aujourd’hui le plus grave danger pour les humains. Ils blessent, et même tuent des personnes : faut-il les éradiquer ?