Intervention de Michel Savin

Réunion du 13 décembre 2016 à 21h30
Modernisation développement et protection des territoires de montagne — Article 16

Photo de Michel SavinMichel Savin :

Les éleveurs, les bergers, mais aussi les élus locaux de nos massifs se sentent abandonnés face aux attaques répétées du loup, de plus en plus nombreuses. Comme le rappelait M. Bailly tout à l’heure, on dénombrait près de 10 000 animaux victimes en 2015. Cette année, leur nombre sera équivalent, voire plus élevé.

La population de loups en liberté augmente, quant à elle, de 20 % chaque année. Il ne s’agit donc pas d’une espèce en voie de disparition !

De plus, 40 % des attaques se déroulent dorénavant en pleine journée, parfois à proximité des habitations. Ces attaques récurrentes ont lieu en dépit des mesures de protection, dont les environnementalistes eux-mêmes reconnaissent les limites. Pour seule réponse, l'État a versé 21 millions d’euros d’indemnisation en 2015.

Dans le même temps, des habitants et des randonneurs ont été victimes d’agressions très graves de chiens dressés pour protéger les troupeaux, les patous, qui ne font pas la différence entre les prédateurs et les humains.

Cette situation pénalise également le tourisme, activité très importante dans nos territoires. Du fait des attaques de loups et, surtout, de la présence de patous, touristes et randonneurs délaissent nos massifs.

Cette situation montre que le loup gagne la bataille géographique, en progressant sur les terres et en se rapprochant de plus en plus des habitations, qu’il gagne la bataille économique, car la détresse des éleveurs est telle qu’ils sont nombreux à vouloir arrêter leur activité, qu’il est en train de gagner la bataille politique, du fait de l’absence de propositions des pouvoirs publics.

Il faut donner aux élus locaux, notamment aux maires, qui sont aujourd'hui dépourvus de moyens d’action face à la recrudescence des attaques, un signal fort.

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