Je soutiens résolument cet amendement.
N’oublions pas que, lors de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale, nous avons été nombreux à estimer que l’aide à la collecte du lait ne devait pas porter sur les charges sociales.
Tous les éleveurs n’ont pas la chance que leur lait soit transformé en un produit bénéficiant d’une appellation d’origine protégée, dont la valeur autorise toutes sortes de fantaisies en matière de transport. Dans un certain nombre de massifs, il est difficile de valoriser le lait à un niveau satisfaisant. Cela est d’ailleurs vrai aussi pour le lait destiné à la production de certains fromages bénéficiant d’une AOP, comme le cantal.
Un jour viendra où l’on ne ramassera plus le lait produit par certaines fermes retirées. Nous avons tout intérêt à actionner tous les leviers possibles pour prévenir cette évolution, d’autant que la déprise agricole nuira aussi à d’autres activités, comme le tourisme. Dans certains pays, telle l’Italie, le lait n’est plus collecté dans les zones les plus accidentées. Ce péril nous guette. La suppression des quotas laitiers entraînera des fluctuations de prix de plus en plus fortes. La situation ne sera plus jamais celle que nous avons connue ces dernières années. Il faut trouver des solutions. La mesure proposée constitue un petit levier pour agir, qu’il ne faut pas négliger.