Merci pour vos observations.
La recette australienne de l'équipe France est simple : la modestie. Trop souvent, naguère, nos équipes sont arrivées la mèche en avant, persuadées de remporter les contrats en jeu. Cette fois-ci, les Japonais pensant l'affaire gagnée et les Allemands faisant tout pour se placer, nous avons joué les outsiders. Dotés d'un formidable esprit d'équipe, nous avons su tirer notre épingle du jeu. Les petites entreprises de toute la France - de Bretagne en particulier - n'ont pas joué un rôle moins important que les grandes. Et l'on ne sait pas combien de voyages le ministre lui-même a effectués pour défendre notre cause.
Nombre de nos interlocuteurs nous ont dit leur préoccupation sur la question terroriste, car l'Océanie est aussi touchée par ce fléau. Avec leur efficacité toute anglo-saxonne, les Australiens entendent bien parer cette menace. Les questions de sécurité sont une passerelle de compréhension mutuelle entre nos deux pays.
Travaillant en tant que secrétaire du Sénat avec le vice-président chargé des relations internationales Jean-Claude Gaudin, je sais que la diplomatie parlementaire est un véritable combat, dont nos collègues ne perçoivent malheureusement pas toujours l'utilité. Or au Maroc par exemple, où notre ambassadeur a joué un rôle fondamental, notre présence s'est révélée très utile. En Australie, la ministre de la défense, qui connaît bien les membres de notre Gouvernement, nous a accordé un dîner en tête-à-tête pour entendre la voix de la représentation nationale, qu'elle ignorait. Ce type d'échange est alors d'autant plus utile que la délégation représente toutes les sensibilités de notre commission.
Le client principal de l'Australie reste la Chine, mais c'est aussi une présence militaire et diplomatique très forte, qui justifie de se doter de sous-marins transocéaniens. Leur relation est ambiguë : l'Australie tente de canaliser son expansionnisme, mais ne peut se passer de la Chine sur le plan économique.