Si je parlais de mon sentiment d’honneur à l’instant, c’est parce que j’ai toujours eu plaisir à passer du temps parmi vous dans les fonctions que j’ai été amené à occuper jusqu’à présent ; j’ai toujours goûté la manière dont les sénateurs et sénatrices de toute sensibilité contribuent à faire la loi ; j’ai toujours été très impressionné par cette exigence de rigueur, couplée à un esprit de consensus et de compromis, qui existe ici plus qu’ailleurs.
Au moment où cette responsabilité, qui est un honneur, m’est confiée par le Président de la République, j’ai la volonté – je le dis ici très sincèrement – de faire en sorte que le débat vive, à l’orée de la période particulière que va traverser notre pays. Il y aura des échéances électorales, auxquelles nous participerons : le Gouvernement apportera sa contribution en défendant le bilan du quinquennat et en faisant des propositions. Pour autant, par respect pour les Français et parce que le populisme gagne du terrain jour après jour, nous devons tout mettre en œuvre pour que la confrontation des points de vue et des idées entre nous, notamment au sein de la représentation nationale, puisse se faire dans le respect, comme je l’ai souligné hier à la fin de mon intervention à l’Assemblée nationale.