Du respect, parce que les Français entendent jour après jour dans l’espace public le vacarme et le bruit provoqués par des oppositions qui s’apparentent parfois à des postures. Or ils veulent que les choix de projet qu’ils auront à faire leur soient présentés clairement, dans le respect des convictions des uns et des autres, surtout de celles qu’ils ne partagent pas forcément eux-mêmes.
Très attaché à l’apaisement du débat public, convaincu que notre pays est confronté à trop d’enjeux essentiels pour que nous ne cherchions pas à rechercher les compromis les plus utiles sur les questions essentielles, je m’emploierai, dans les responsabilités qui sont les miennes, à faire en sorte que ces notions de respect, d’écoute et d’élévation du débat public par l’effort collectif qui sera le nôtre puissent prévaloir sur toute autre considération.
Mesdames, messieurs les sénateurs, j’ai conscience de la gravité du moment où je suis amené à prendre ces fonctions. Même si je suis nommé pour peu de temps, cela ne change pas le contexte de la mission qui m’a été confiée. La période est d’une particulière gravité, pour des raisons qui tiennent d’abord à la situation internationale.
Je le sais, vous qui êtes particulièrement attachés aux valeurs humanistes ayant toujours rassemblé les républicains et conduit notre pays à tenir un discours universel, vous êtes tous choqués, scandalisés, révoltés par ce qui passe à Alep, à l’instant où je vous parle.