Les jeunes qui ont besoin d’une formation pour trouver un emploi, de même que les salariés français qui en ont besoin pour s’y maintenir, doivent pouvoir y accéder dans de bonnes conditions.
Toujours dans le domaine de l’emploi, j’ai également souhaité que nous allions plus loin dans la restauration de la compétitivité des entreprises. À cet effet, le CICE, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, atteindra 7 % au cours de l’année 2017 et l’impôt sur les sociétés sera ramené à 28 %, contre 33 % il y a quelques années. Cette politique doit être approfondie, amplifiée. C’est la condition de la poursuite de la restauration des marges des entreprises, lesquelles ont progressé de deux points de PIB au cours des dernières années. Un certain nombre d’entreprises industrielles ont retrouvé aujourd'hui leurs marges des années 2000. Quant aux emplois industriels, la France en a créé 220 000 au cours des derniers mois, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis de nombreuses années.
Si nous n’avions pas consenti les efforts que nous avons réalisés pour rétablir la compétitivité des entreprises, nous n’aurions jamais pu atteindre ces résultats.
En matière de développement durable, nous développerons les transports de demain, grâce à des projets importants. Je pense, par exemple, au RER E en Île-de-France. Ce dossier doit aboutir, car il peut permettre de développer les transports en commun dans les villes d’Île-de-France confrontées à des problèmes particuliers, comme l’a montré le pic de pollution. Nous ne traiterons pas ces problèmes si nous ne sommes pas capables de substituer de façon plus volontariste les transports en commun aux voitures. En ville, les voitures électriques doivent se substituer progressivement aux véhicules diesel, les véhicules usagés ayant un fort impact sur le niveau de pollution des villes. Un accompagnement des industriels est nécessaire à cet effet.
Nous conduirons la même politique dans de grandes métropoles comme Marseille. Nous continuerons d’accompagner cette grande métropole dans son vaste projet de développement des transports de demain.
Préparer l’avenir, c’est aussi créer des pôles universitaires de niveau international en France, grâce aux initiatives d’excellence : telle est notre volonté. Les pôles de Strasbourg, de Bordeaux et d’Aix-Marseille ont déjà été labellisés. Nous avons examiné d’autres dossiers ce matin en conseil des ministres, dont celui du plateau de Saclay. La recherche, l’innovation, l’université, les industries, les centres de transfert de technologie doivent pouvoir coopérer les uns avec les autres de façon beaucoup plus intégrée, afin de donner à notre pays une véritable chance de créer les conditions du développement des entreprises de demain sur son territoire.
Il nous faut aussi achever la réforme des masters, laquelle doit permettre à un plus grand nombre d’étudiants titulaires d’une licence d’accéder à des cycles supérieurs à l’université. Nous allons continuer de faciliter l’accès à l’université de ceux qui sont le plus en difficulté parce qu’ils ont besoin de la solidarité, en développant les bourses. Ainsi, près de 500 millions d’euros y ont ainsi été consacrés au cours des quatre dernières années. Nous devons poursuivre cette politique, car l’élitisme, la méritocratie républicaine, la capacité de l’école et de l’université à dégager les meilleurs de nos éléments supposent que chacun ait eu une chance égale d’accéder à l’université et à l’école.
À cet égard, il y avait beaucoup à faire, après la suppression de 80 000 emplois au sein de l’éducation nationale au cours des cinq années précédentes