Intervention de Philippe Dallier

Réunion du 14 décembre 2016 à 14h30
Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Philippe DallierPhilippe Dallier :

Alors que la crise économique appelle des réformes structurelles et des décisions fortes, nous allons perdre quelques mois dans le crépuscule d’une gauche qui ne sait plus où elle en est, qui n’a plus de chef ou, plutôt, qui en a trop, et qui n’a surtout plus de boussole. À coup sûr, l’hiver sera rude. Vivement le printemps !

Monsieur le Premier ministre, vous êtes condamné à expédier les affaires courantes ; encore faudrait-il le faire sur tous les dossiers.

Quelle ne fut pas notre surprise de vous entendre, à peine installé, déclarer que le dossier de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes n’était pas une priorité et qu’il n’y aurait donc probablement pas d’évacuation du site avant l’élection présidentielle. Vous nous aviez habitués à plus de courage !

Mais surtout, quel affaiblissement de l’État à un moment où chacun sent bien la nécessité de faire respecter la loi et les décisions des tribunaux ! Et des décisions de tribunaux, vous n’en manquez pas, puisqu’il y en a eu 178 sur le sujet.

Restent la politique étrangère de la France et la sécurité des Français.

Sur la première, à l’évidence, la voix du Président de la République et de son gouvernement, quoi que vous en disiez, ne va plus beaucoup porter. Nos partenaires attendent déjà leur nouvel interlocuteur en mai prochain.

Je veux cependant, sur ce point, vous faire part de notre indignation sur la petite musique que certains, à gauche – pas vous, monsieur le Premier ministre ! –, distillent depuis la tragique chute d’Alep.

Il y a bien des responsables à cette situation, ils sont en Syrie, et nous espérons, comme vous tous, qu’ils seront poursuivis pour leurs crimes.

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