Intervention de Ronan Dantec

Réunion du 14 décembre 2016 à 21h30
Modernisation développement et protection des territoires de montagne — Vote sur l'ensemble

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

Le groupe écologiste votera aussi cette loi, qui comporte un certain nombre d’avancées intéressantes, au-delà de la seule problématique de la montagne.

Le travail que nous avons réalisé sur les zones blanches délivre, enfin, un message fort à l’adresse des opérateurs. Il était temps de le faire, compte tenu des enjeux pour l’aménagement du territoire. De même, le sous-amendement que nous a présenté le président de la commission de l’aménagement du territoire, M. Hervé Maurey, visant l’affectation des médecins n’ayant pas soutenu leur thèse, représente une véritable avancée.

Pour le groupe écologiste, il était absolument essentiel de revenir sur les dispositions adoptées par l’Assemblée nationale qui remettaient en cause l’équilibre trouvé dans le cadre de la discussion de la loi Abeille, grâce notamment à l’engagement de certains de nos collègues, entre l’information et le développement des installations. Là encore, le Sénat a fait œuvre utile.

Comme Odette Herviaux, je tiens à saluer certaines prises de position de M. le rapporteur, qui a le plus souvent été soucieux de trouver des solutions équilibrées. Sur la question du loup, j’ai apprécié que l’on mentionne les « actes de prédation » plutôt que les « grands prédateurs ». Faire passer dans la loi l’idée de gestion différenciée me semble de bonne politique, car c’est ainsi que nous parviendrons à trouver un accord sur cette question.

En ce qui concerne l’ours, j’ai trouvé déplacé que l’on insiste sur le risque quand douze individus en tout et pour tout sont concernés… Nous devrions pouvoir vivre avec plus d’ours ! Il convient donc de soutenir et d’accompagner une véritable évolution culturelle dans les Pyrénées.

Avec cette notion de gestion différenciée, nous avons trouvé un équilibre pour la gestion de la montagne qui n’est pas qu’une réserve naturelle et où il faut préserver des activités. Un équilibre du territoire doit être trouvé, et nous devons être attentifs aux demandes des élus de la montagne.

Néanmoins, je crains que l’arbitrage n’intervienne plus souvent en faveur des activités humaines à préserver que de la prise en compte des contraintes liées à la biodiversité. C’est en tout cas le sentiment que me donnent un certain nombre d’amendements. Je ne suis donc pas certain que nous ayons réussi à trouver un équilibre global, mais nous disposons maintenant de cadres qui nous aideront à y parvenir. Il faudra veiller, dans les années à venir, au respect par tous de cet équilibre.

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