Ce projet de loi de finances rectificative déjà adopté par l’Assemblée nationale vient prolonger le projet de loi de finances pour 2017 au travers un volet fiscal très substantiel, sur lequel je reviendrai. Il tient également compte des éléments nouveaux dont nous avons pu avoir connaissance depuis le dépôt du projet de loi de finances pour 2017 et qui ont conduit le Gouvernement à ajuster légèrement sa prévision de croissance pour 2016, la ramenant ainsi à 1, 4 %.
Si cette révision modifie légèrement la décomposition des recettes fiscales, elle ne change en rien – permettez-moi d’insister sur ce point – la cible de déficit pour 2016, qui est maintenue à 3, 3 %. Les informations comptables dont nous disposons à ce stade de l’année, tant en matière de recettes que de dépenses, le confirment, cet objectif devrait être tenu.
Sur ce point, vous avez tous pris connaissance de l’avis du Haut Conseil des finances publiques – une autorité indépendante, il est important de le rappeler –, qui souligne le réalisme et la crédibilité des prévisions du Gouvernement. Il y a un peu plus d’un an, ce même conseil évoquait, dans son avis sur le projet de loi de finances pour 2016, l’existence de « risques significatifs » de ne pas atteindre la cible que nous avions fixée.
Je me réjouis que, dans sa grande indépendance, le Haut Conseil reconnaisse aujourd'hui la crédibilité des prévisions du Gouvernement en matière de recettes et de dépenses pour 2016.