Ce projet de loi confirme les engagements que nous avons pris pour ce qui concerne le budget de l’État.
Premier constat, la remise en ordre des comptes publics se poursuit. Elle se traduit de nouveau par une amélioration du solde budgétaire par rapport à celui de l’année précédente. Nous vous présentons un solde à hauteur de 69, 9 milliards d’euros, après une exécution à 70, 5 milliards d’euros en 2015. Le solde est en amélioration de 2, 4 milliards d’euros par rapport à la loi de finances initiale pour 2016.
Ainsi, comme en 2015, l’exécution du budget de l’État sera meilleure que la prévision initiale. Nous le savons, le passé éclaire l’avenir. Tel est encore le cas cette année, grâce à nos prévisions prudentes, et malgré les Cassandre qui prévoyaient des dérapages sur le solde budgétaire.
Certains diront que cette amélioration est insuffisante. Je rappelle que c’est l’État qui prend en charge ou qui compense les réductions de cotisations sociales, notamment, et qui se voit impacté dans son solde par l’ensemble des mesures du pacte de responsabilité et de solidarité.
Nous faisons reposer cette remise en ordre sur la maîtrise des dépenses, ce qui ne signifie en rien que nous ayons renoncé à financer nos priorités, bien au contraire !
Comme les années précédentes, toutes les dépenses nouvelles sont financées par redéploiement, en respectant la cible de dépenses fixée par l’État en loi de finances initiale. Les redéploiements prévus par ce projet de loi de finances rectificative, comme par le décret d’avance qui vient d’être publié, représentent au total 4, 5 milliards d’euros et complètent ceux qui sont intervenus à l’occasion des deux décrets d’avance de juin et d’octobre, qui avaient notamment permis de financer le plan Emploi annoncé en début d’année.
Nos priorités sont connues. Elles n’ont jamais eu d’autre visée que d’accroître la solidarité et de renforcer la qualité de notre action publique. Nous avons déjà eu l’occasion de les évoquer en cours d’année : la politique de l’emploi a été confortée ; les agriculteurs ont bénéficié d’un soutien exceptionnel ; nos agents publics ont enfin vu leurs rémunérations revalorisées, après avoir contribué pendant six ans au redressement de nos comptes publics au travers du gel de leur point d’indice. Nous avons en effet fait le choix de reconnaître à sa juste valeur le travail de nos fonctionnaires, là où certains voudraient se livrer à une véritable « purge », ce qui serait évidemment préjudiciable à la qualité de notre service public.