Je rappelle également les mesures à destination des jeunes, qui ont été amplifiées. Je pense notamment à la garantie jeunes et aux bourses de l’enseignement supérieur.
En outre, nous finançons les principaux aléas. Il s’agit, classiquement, des surcoûts résultant des opérations extérieures et intérieures du ministère de la défense, pour 800 millions d’euros supplémentaires par rapport à la loi de finances initiale ; de la montée en charge de la prime d’activité, plus rapide que prévu, et de l’augmentation du nombre de bénéficiaires de l’AAH, l’allocation aux adultes handicapés, pour 800 millions d’euros. Il s’agit encore du coût des refus d’apurement de certaines aides agricoles par la Commission européenne, pour 300 millions d’euros.
Les ouvertures de crédits sont d’abord compensées par des annulations, à hauteur de 1, 7 milliard d’euros, essentiellement sur la réserve de précaution, dont je rappelle que nous l’avions portée par prudence – c’est le maître mot de notre politique – à un niveau particulièrement élevé en 2016. Nous avons ainsi pu disposer des leviers nécessaires pour construire ce projet de loi de finances rectificative.
Par ailleurs, les prélèvements sur recettes seront réduits de 1, 9 milliard d’euros, grâce notamment à une sous-exécution du budget de l’Union européenne en 2016. Le plafond des taxes affectées aux opérateurs sera abaissé de 200 millions d’euros, par plusieurs prélèvements sur fonds de roulement.
Si l’on tient compte, comme chaque année, du fait que les crédits ouverts ne sont pas toujours dépensés à 100 %, nous obtenons un équilibre qui permettra de respecter, en exécution, notre cible de dépense, comme je l’ai indiqué.
De surcroît, les économies réalisées seront complétées par des annulations importantes sur la charge de la dette, pour 2, 9 milliards d’euros. Dans le champ de la norme de dépenses, y compris la charge de la dette et les pensions, nous sommes en baisse, puisque 3, 1 milliards d’euros d’économies sont constatées par rapport à la loi de finances initiale. Ces économies sur la charge de la dette ne sont pas le fruit du hasard. Elles traduisent la confiance que, désormais, les investisseurs nous font. Ce n’était pas forcément partie gagnée au début de ce quinquennat, souvenez-vous-en !