Intervention de Michèle André

Réunion du 15 décembre 2016 à 11h30
Loi de finances rectificative pour 2016 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Michèle AndréMichèle André, présidente de la commission des finances :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteurgénéral, mes chers collègues, le collectif budgétaire de fin d’année, adopté mercredi dernier par les députés, a cette année encore triplé de volume lors de son examen par l’Assemblée nationale.

La commission des finances a disposé de cinq jours pour analyser les 74articles nouveaux introduits par les députés. La commission et le Gouvernement ont pris connaissance hier après-midi de l’essentiel des amendements, nombreux, déposés par les sénateurs. Ces conditions de travail ne sont pas des plus satisfaisantes : un tel délai ne permet pas un examen approfondi. Mais au moins, et je m’en réjouis, nous travaillons, et nous n’arriverons pas en commission mixte paritaire avec une feuille blanche, comme nous l’avons fait lundi dernier pour le projet de loi de finances ! Nous pourrons prendre des initiatives qui ne prospérerontpeut-être pas toutes cette année, mais commenceront leur chemin dans les esprits.

Ainsi du dispositif de déclaration des revenus par les plateformes en ligne – le rapporteur général vient d’y faire allusion. Issu des travaux de la commission des finances du Sénat, adopté deux fois, ici même, à la quasi-unanimité, rejeté par l’Assemblée nationale, il nous arrive, cette fois, de cette dernière, porté par un soutien transpartisan.

Cela montre bien que le Sénat a un rôle institutionnel à jouer. La majorité sénatoriale l’avait un peu oublié lors de l’examen du projet de loi de finances ; les députés nous le rappellent en reprenant nos initiatives.

Pourquoi faut-il adopter ce projet de loi de finances rectificative, qui est aussi sans doute la dernière loi de finances de la législature ?

Il faut l’adopter car il contient nombre de mesures utiles au fonctionnement du pays. J’observe qu’elles sont largement approuvées, puisque la commission des finances propose d’adopter sans modification, ou avec des modifications de forme, 85 des 118 articles, c’est-à-dire les trois quarts. Les nombreux articles relatifs au contrôle fiscal confirment que les gouvernements, pendant cette législature, auront sans relâche et jusqu’au bout renforcé les outils dont dispose notre administration fiscale pour s’assurer que chacun s’acquitte de sa juste contribution aux charges publiques.

Il faut adopter ce texte parce que ce qu’il nous dit de l’exécution de 2016 illustre la pertinence de la politique de finances publiques conduite par les gouvernements successifs depuis 2012 ; cette politique montre que l’on peut redresser les comptes publics sans verser dans l’austérité.

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