Intervention de Jean-Marc Ayrault

Réunion du 15 décembre 2016 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation à alep

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international :

Madame la sénatrice, je vous remercie d’attirer une fois de plus l’attention sur la situation terrible qui est celle d’Alep aujourd'hui, situation que la France ne cesse de dénoncer et que nous avions malheureusement anticipée en dénonçant la stratégie de guerre totale du régime de Bachar al-Assad et de ses soutiens russes et iraniens.

Aujourd'hui, nous assistons au spectacle terrible d’une population civile qui veut partir, mais qui ne peut pas le faire ou qui ne le fait qu’au péril de sa vie. Je vois dans la personne décédée dans une ambulance qui a été bombardée à l’arme lourde un symbole de cette tragédie.

Nous exigeons donc que tout soit fait pour que les civils, mais aussi les combattants, puissent sortir en toute sécurité et ne plus être victimes d’exactions ni d’exécutions sommaires – le Président de la République exprimera de nouveau cette exigence lors du Conseil européen qui se tient aujourd'hui.

Pour cela, il faut que soient déployés des observateurs des Nations unies. C’est la seule garantie pour ces hommes, ces femmes, ces enfants, qui veulent tout simplement survivre. Pour l’heure, nous avons multiplié les initiatives, au Conseil de sécurité, dans toutes les directions, y compris de la Russie, pour obtenir la mise en place de ces observateurs internationaux impartiaux et permettre aux organisations humanitaires d’accéder à une population qui n’a plus rien et venir à son secours.

La première urgence est donc humanitaire.

La deuxième exigence est que la guerre s’arrête, que les hostilités cessent, parce que rien n’empêche la poursuite des combats sur le reste de l’ouest de la Syrie, la « Syrie utile ».

Nous demandons la reprise des négociations à Genève.

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