Madame la sénatrice, vous avez raison de vous soucier du bon fonctionnement de nos organismes de protection sociale, car nos concitoyens y sont très attachés. Le Gouvernement l’est aussi. C'est la raison pour laquelle nous sommes mobilisés pour lutter contre la fraude sous toutes ses formes.
En 2015, l’action de lutte contre les fraudes sociales détectées, tant du côté des cotisations que de celui des prestations, a fortement augmenté. Les montants concernés s’élèvent aux alentours de 1 milliard d’euros.
Ce progrès n’est pas le fruit du hasard ; c’est bien le résultat d’un renforcement continu des outils de contrôle et de sanction et d’une plus grande professionnalisation des différents réseaux. C’est ce à quoi nous nous sommes employés tout au long des dernières années, en nous appuyant sur les projets de loi de financement.
Vous m’interrogez précisément sur la fraude au numéro de sécurité sociale, que l’on appelle aussi « NIR ». Un décret est en préparation sur l’immatriculation. Il rappellera les règles et réduira le nombre d’organismes habilités à délivrer un NIR pour les personnes nées à l’étranger – jusqu’à présent, tous les organismes de protection sociale pouvaient le faire.
À la suite du dépôt des dossiers d’immatriculation auprès des caisses de sécurité sociale, les documents sont adressés au SANDIA pour un second niveau de vérification. En 2016, de nouveaux outils ont été mis à disposition des caisses pour vérifier l’authenticité des documents transmis.
Au niveau local, l’ensemble des contrôles ont permis de rejeter 2 000 dossiers sur la base du constat de la fourniture de faux documents. Au niveau du SANDIA, 500 dossiers ont été renvoyés, avec demande de pièces complémentaires.
Enfin, la circulaire du 1er juin 2012 relative à l’attribution d’un numéro identifiant d’attente, ou NIA, prévoit la suspension des prestations.
Madame Goulet, je veux profiter de l’occasion…