Le virus de l’influenza aviaire H5N8 est en effet extrêmement virulent. C’est la première fois que les taux de mortalité sont aussi importants.
Ce virus a pour origine les oiseaux migrateurs. La France n’est pas le seul pays touché : treize pays européens sont également concernés et ont procédé à des abattages de volailles massifs.
Nous prenons des mesures énergiques pour éviter la transmission de ce virus.
Ainsi, lors de la découverte d’un foyer – nous en comptons aujourd'hui dix-neuf en France –, il est procédé à l’abattage immédiat des animaux infectés et à la délimitation d’un périmètre de sécurité de 10 kilomètres autour de celui-ci, afin d’éviter toute transmission. Après tout abattage, les éleveurs sont évidemment indemnisés. Les mesures de biosécurité en élevage sont également mises en œuvre sur l’ensemble du territoire. Comme vous l’avez dit, monsieur le sénateur, ces mesures concernent aussi les chasseurs ; elles sont mises en œuvre en concertation avec la Fédération nationale des chasseurs.
Ces adaptations sont complexes, il est vrai, mais elles sont nécessaires, afin que les préfets puissent les adapter aux conditions particulières de leur département et aux pratiques locales de la chasse. Ces pratiques, traditionnelles dans de nombreuses régions françaises, ne sont pas les mêmes partout : elles ne sont pas identiques en baie de Somme, en Sologne ou encore dans le Sud-Ouest.
Ainsi que vous l’avez appelé de vos vœux, le ministère de l’agriculture veille à maintenir des échanges permanents avec l’ensemble des acteurs touchés par cette épidémie – non seulement les éleveurs, mais aussi les chasseurs –, acteurs que le Gouvernement appelle à faire bloc, dans un seul objectif : éradiquer la maladie le plus rapidement possible. C’est nécessaire pour préserver l’activité économique de l’élevage, qui doit, à terme, pouvoir recommencer à exporter.