Je défends avec conviction l’amendement déposé par notre éminent collègue Jean Bizet et défendu par Marc Laménie.
Dans le Grand Est de la France, le colza est une tête d’assolement absolument indispensable. Les débouchés énergétiques de cette plante ne se sont en rien développés aux dépens de l’alimentation, puisque les tourteaux de colza sont utilisés pour l’alimentation du bétail dans des conditions extrêmement raisonnables et qu’aucun hectare de colza n’a été cultivé au détriment de la forêt, qui continue au contraire – on pourrait même parfois le regretter – de progresser dans notre pays aux dépens des cultures.
Or la production de biocarburants issus d’huiles – après l’estérification de l'huile de colza, on obtient en effet du diester – repose trop largement sur l’importation massive d’huile de palme, dont on sait – et je ne suis pas le sénateur le plus écologiste de cette assemblée – que le développement s’opère au détriment de la forêt malaise ou indonésienne §et a des externalités négatives en termes d’environnement.