En 2017, notre déficit public repassera, pour la première fois depuis dix ans, sous la barre des 3 %, alors qu’il s’élevait à 6, 8 % du PIB en 2010. En 2017, le déficit de la sécurité sociale sera proche de zéro et les comptes du régime général seront proches de l’équilibre, alors qu’ils présentaient en 2010 un déficit de 24 milliards d’euros.
Ce projet de loi de finances achève les grandes évolutions budgétaires et fiscales entamées en 2012 : la poursuite de l’allégement de la fiscalité sur la production et l’emploi, avec une hausse d’un point du CICE et une trajectoire progressive de baisse de l’impôt sur les sociétés ; de nouvelles réductions d’impôts pour les classes moyennes, avec une baisse d’un milliard d’euros de l’impôt sur le revenu, qui a été complétée par un allégement de CSG en faveur des retraités les plus modestes ; la réforme majeure, dont vous n’avez pas débattu, du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu ; des moyens supplémentaires en faveur de l’éducation, de la recherche et de la sécurité ; enfin, la poursuite d’une politique responsable, afin d’assurer une baisse continue du déficit, avec des mesures de trésorerie sur les grandes entreprises pour garantir le retour du déficit à 2, 7 %.
Monsieur le président, madame la présidente de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mesdames, messieurs les sénateurs, oui, nous pouvons être fiers de la politique menée durant ce quinquennat. Alors que certains, qui commencent à se dévoiler avant de reculer, voudraient saper les fondements de notre modèle social, nous avons travaillé à en renforcer les fondements.
Nous pouvons être satisfaits, parce que nous avons mené une politique juste ; une politique, qui, j’en conviens, a rendu l’impôt plus progressif, et qui a accru les effets redistributifs de notre système.
Je crois aussi que nous avons su garantir à nos jeunes une éducation de qualité, parce que nous avons réaffirmé que tous nos concitoyens avaient leur place sur le marché de l’emploi et parce que nous avons pérennisé la protection sociale que certains voudraient donner à l’assurance privée.
C’est bien cela une politique de gauche, une politique qui redonne foi en l’avenir, tandis que d’autres préfèrent pousser des cris d’orfraie pour mieux confisquer l’intérêt général au profit de quelques-uns !
Soyez rassurés, nous ne laisserons personne dilapider ces efforts, qui sont ceux de tous les Français, et nous continuerons à nous battre pour que vive cette République sociale !