… honnête !
En repoussant sans examen le projet de loi de finances, chers collègues de la majorité sénatoriale, vous nous privez de notre responsabilité première de parlementaires : voter le budget. Ce faisant, vous affaiblissez notre assemblée à un moment difficile, où, comme vous le savez, différentes candidatures à l’élection présidentielle se fondent sur le thème d’une réforme de la position du Sénat dans le dispositif institutionnel, de la réduction du Sénat, voire de sa fusion avec telle ou telle autre institution. Ce n’est vraiment pas le moment de laisser accroire que le Sénat ne servirait à rien !
La vérité, c’est que vous n’étiez pas en mesure d’élaborer des propositions à mettre en regard de ce budget, sans doute parce que vous étiez partagés entre différentes sensibilités… §Pour qu’il y ait débat, il aurait fallu que vous ayez un projet à opposer à celui du Gouvernement !
En matière de déficits, par exemple, que suggérez-vous ? Des propositions différentes ont été avancées. On nous dit maintenant que la règle maastrichtienne des 3 % est bonne pour les enfants, qu’elle n’a pas d’importance et qu’un bon choc fiscal à 4, 5 % remettra le pays en route. Je ne sais pas très bien ce qu’est un bon choc fiscal, mais passons.