À titre d’exemple, pour la commune de Chamonix, le prix du foncier a doublé en deux ans. Au même moment, la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, dite loi ALUR, vient libéraliser la constructibilité avec l’effet de densification.
Le paradoxe est qu’en imposant le droit commun sans prévoir les délais nécessaires, ne serait-ce qu’au regard des procédures dont on connaît la durée, souvent plusieurs années, on casse un modèle qui avait fait ses preuves et qui va être fragilisé dans des domaines aussi sensibles que ceux que l’on voulait justement promouvoir dans le présent projet de loi.
La population locale pourra-t-elle toujours se maintenir dans les stations du fait du coût foncier ? Non ! Nous constatons déjà des abandons de populations marquants dans certaines stations.
Les programmes de logements sociaux et de logements saisonniers ne se trouveront-ils pas fortement compromis pour les mêmes raisons, alors que la même loi visait, tout au contraire, à en amplifier le développement ?
La maîtrise de l’urbanisme et de la densité des stations, que les maires étaient arrivés à reprendre en main, ne va-t-elle pas à nouveau leur échapper ?