Outre l'absence d'études d'impact, je déplore un autre absent : le Conseil d'État. Sur de tels sujets, son avis est indispensable.
J'ai présidé pendant de longues années le conseil d'administration du Conservatoire du littoral et j'en suis toujours administrateur. Au cours des ans, les fréquentations touristiques des côtes ont considérablement augmenté grâce à cet outil. Les 70 kilomètres de la côte picarde ne sont ainsi urbanisés qu'à 10 %, et nous avons dû nous battre contre ceux qui voulaient des activités économiques ou tracer des routes le long de la côte. Aujourd'hui, les touristes affluent : ils trouvent à deux heures de Paris une nature respectée, protégée et magnifique.
L'urbanisation des dents creuses dans les hameaux qui ne sont pas en bord de mer ne me choque pas ; c'est une question de bon sens. Il est regrettable que la loi NOTRe n'ait pas pris en compte les zones économiques à la périphérie des communes. Si le Conseil d'État avait été saisi, il aurait sans doute estimé que les compétences économiques des communautés de communes devaient être conservées.