Comme dans l’Hexagone, les jeunes agriculteurs ultramarins rencontrent des difficultés d’installation. Dans un cadre où la création d’entreprises l’emporte sur le modèle de la reprise d’exploitations, les besoins de financement pour la mise en œuvre d’un projet économiquement viable sont importants.
Or, s’il existe une politique publique d’aide à l’installation qui apporte quelques réponses à la question de l’accès au financement, les jeunes ne bénéficient pas, dans les collectivités d’outre-mer, de certains dispositifs, en particulier européens.
Je pense au « top-up jeunes agriculteurs », qui figure au sein du premier pilier de la politique agricole commune : cette aide est destinée aux agriculteurs de moins de quarante ans durant les cinq premières années d’installation.
Il est regrettable que cette mesure ne s’applique qu’aux seuls jeunes agriculteurs d’Europe et non aux agriculteurs ultramarins, qui en ont pourtant tout autant besoin. Je rappelle en effet qu’ils doivent faire face à la réticence des banques s’agissant de l’octroi de prêts réglementés à taux bonifié.
Dans ces conditions, pour financer leur installation, beaucoup de jeunes entrent dans une pluriactivité subie.
Lors du congrès des jeunes agriculteurs du mois de juin 2014, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, s’était engagé à ce qu’un « volet installation » soit intégré à la politique agricole commune des outre-mer.
En conséquence, il s’agit par cet amendement d’encourager le renforcement de la politique d’aide à l’installation des jeunes agriculteurs dans les outre-mer. Est-il nécessaire de rappeler que l’agriculture constitue pour ces territoires un levier de développement économique et offre des emplois à de nombreux jeunes ?