Intervention de Brigitte Gonthier-Maurin

Réunion du 24 janvier 2017 à 9h30
Questions orales — Réforme de l'éducation prioritaire

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

Je regrette que Mme la ministre de l’éducation ne soit pas présente pour répondre à une question aussi importante.

Une nouvelle fois, j’interpelle le Gouvernement au sujet des conséquences de la réforme de l’éducation prioritaire pour les lycées classés jusqu’alors en zone d’éducation prioritaire, ou ZEP.

Les inquiétudes que j’avais exprimées dès 2014 quant au choix, fait par le ministère, de traiter « à part » le cas des lycées dans cette réforme se confirment. Il y a moins d’un mois, lors des questions d’actualité au Gouvernement, j’ai demandé à Mme la ministre de maintenir les lycées de ZEP dans la carte de l’éducation prioritaire.

Depuis la rentrée de septembre dernier, la mobilisation ne faiblit pas. De plus en plus d’établissements rejoignent le collectif « Touche pas à ma ZEP », qui concerne désormais vingt académies.

En réponse, lors d’un déplacement à Marseille, Mme la ministre a annoncé un plan qualifié d’« exceptionnel » de 450 postes supplémentaires pour la rentrée 2017.

Dans l’académie de Versailles, 40 postes sont ainsi attribués. Mais, jusqu’à présent, il est impossible de connaître leur répartition dans les établissements. Le directeur académique des Hauts-de-Seine, que j’ai interrogé, ne m’a pas répondu !

Le ministère est sans doute conscient que, en dévoilant ces chiffres trop en détail, il révélerait l’insuffisance des moyens annoncés.

En revanche, ce qui est certain, c’est que les premières prévisions de dotations horaires globales, les DHG, commencent à être communiquées établissement par établissement.

Dans le département dont je suis l’élue, qui compte douze lycées ZEP relevant principalement de l’enseignement professionnel, que constatent déjà les équipes ? Des heures en moins pour la prochaine rentrée et cela pour le même nombre d’élèves.

Les annonces ne sont donc pas à la hauteur des enjeux, et l’argument selon lequel il serait trop tard pour définir une nouvelle carte de l’éducation prioritaire ne tient pas : précisément, le ministère a dû plancher sur les critères déterminant la répartition de ces 450 postes, même si cette dernière n’est pas connue. Pourquoi ne pas avoir saisi cette occasion pour établir une carte de l’éducation prioritaire élargie aux lycées de ZEP ?

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