En comptant 2 milliards de maintenance courante.
Le volet contrats de plan État-régions (CPER) est inscrit dans le contrat de performance : sa dotation travaux augmentera progressivement jusqu'à 1 milliard d'euros, la moitié sur le développement des lignes régionales, l'autre moitié sur les noeuds ferroviaires, élément clé d'un réseau fiable. L'investissement ira aussi à l'accessibilité des gares et des quais, qui exige la construction de tunnels, passerelles, ascenseurs, et à la sécurité, avec en particulier la suppression de passages à niveau. Là encore, le montant passera à terme de 500 millions à 1 milliard d'euros, financés par l'État et les collectivités.
Au titre de l'investissement industriel, matériel, informatique, nous développons le Système industriel de production des horaires (SIPH), pour répondre plus rapidement aux demandes des clients - entreprises de fret ou de transport de voyageurs - sur la disponibilité des sillons. Aujourd'hui, nous n'avons aucune souplesse.
Du côté des recettes, l'index barèmes voyageurs baisse de 0,9 % mais va remonter à 1,5 % au-dessus de l'inflation : nous augmenterons nos péages de 3,6 %, inflation incluse -que nous estimons à 2 % à terme, si bien que les recettes passeraient de 5,7 milliards actuellement à 7,6 milliards à dix ans.
Nous avons aussi pris l'engagement de réaliser 1,2 milliard d'euros de productivité à dix ans et 1,2 milliard par an à partir de la dixième année, avec une montée en puissance progressive, 500 millions en 2021. Le comité exécutif a conçu un plan détaillé, actionnant une trentaine de leviers, achats, organisation efficace des travaux, allongement des plages de travaux de nuit, etc. En Île-de-France par exemple, où nous dépensions 300 millions d'euros sur les infrastructures, nous allons monter à 700 ou 800 millions d'euros : il faudra bien modifier notre façon de fonctionner, sinon les chantiers ne seront pas bouclés avant cinq ou sept ans ! L'objectif de productivité est important, mais il peut être atteint, sur les investissements et sur les charges.
Quant à la dette, dans le contrat, elle va augmenter de 1,7 milliard d'euros par an en moyenne sur dix ans, montant qui correspond aux frais financiers ; ce sera plus en début de période bien sûr puisque la dixième année, les coûts complets seront couverts. En 2026, la dette se situera ainsi à 60,6 milliards d'euros.