Nous sommes obligés de recruter les personnes de moins de trente ans sous le statut de cheminot. Et nous recrutons surtout des jeunes... Pour le groupe SNCF, 75 % des recrutements sont faits sous ce statut, et 90 % des collaborateurs en relèvent. Nous avons besoin de jeunes car nous les formons à l'intervention en exploitation : il est rare que nous intervenions sur des lignes au trafic interrompu.
Notre stratégie est de développer l'externalisation, en modifiant ses modalités. Jusqu'à présent, SNCF Réseau conservait la gestion des projets, jusqu'au poste de chef de chantier, et les entreprises extérieures ne fournissaient que du matériel et des ouvriers qualifiés. Nous souhaitons pouvoir confier le renouvellement d'un tronçon à un sous-traitant, choisi, après appel d'offres, en fonction du prix et du délai qu'il proposera. Ainsi, nous gagnerons en souplesse. Surtout, cela poussera les entreprises sous-traitantes à innover et à entretenir une émulation avec nos propres équipes. Pour l'heure, ces entreprises ne sont pas au niveau. Nous devons donc les aider à monter en gamme progressivement. C'est pourquoi l'accroissement de l'externalisation se fera petit à petit.
Jusqu'à l'an dernier, nous ne disposions pas de diagnostic prospectif des réseaux ferrés régionaux. Nous avons initié des études, ligne par ligne, sur les investissements à réaliser selon différents scenarios. Je souhaite que ce travail soit généralisé et serve de base de discussion avec les exécutifs régionaux, auxquels revient, en dernière analyse, la définition des priorités. Évidemment, si une ligne risque de devoir être arrêtée, nous lui donnons la priorité. Mais comme elles sont nombreuses dans ce cas, nous ne pouvons pas intervenir sur toutes immédiatement. Nos travaux sont planifiés avec trois ans d'avance. Les lignes régionales ne sont financées par SNCF Réseau qu'à hauteur de 10 %. L'essentiel des fonds proviennent de l'État et de la région.