Merci, monsieur le directeur général, pour cette présentation. Je partage la remarque qui a été faite par certains de mes collègues sur le volume du paquet présenté par la Commission. D'un point de vue démocratique, on est très loin des préoccupations des habitants du continent européen. On se demande même où peuvent vivre les personnes qui rédigent de tels documents. Certainement pas sur la même planète que nous !
Ce que je retiens de votre présentation, c'est qu'avec ce paquet énergie, on va encore un peu plus loin dans la remise en cause de l'organisation française, telle qu'issue de la Libération, de la production - y compris du nucléaire - et de la distribution de l'électricité dans notre pays. C'est un coin supplémentaire enfoncé dans notre modèle, au nom de la concurrence, sans d'ailleurs que l'on en mesure réellement les effets. Et quand on les mesure, dans la vie réelle et concrète des gens, on se rend compte que ce n'est pas forcément une bonne chose.
Comme d'autres, je partage le fait que la mise en cause des tarifs réglementés est absolument inacceptable. C'est même inacceptable qu'on puisse nous encourager à aller en ce sens.
Sur la question de la précarité énergétique, douze millions de nos concitoyens sont concernés. J'ignore si ce paquet évoque la question de l'isolation des bâtiments et des habitations et s'il propose des moyens de financement pour aider, au sein des États membres, à cette isolation.
Enfin, s'agissant du transport, on parle beaucoup des prises pour les véhicules électriques mais, dans le même temps, l'Union européenne continue à organiser, au nom de la concurrence, la désorganisation des transports en commun : elle encourage le trafic routier de camions et met, parallèlement, en péril l'organisation d'une entreprise comme la SNCF. Il y a une contradiction majeure à vouloir atteindre des objectifs de réduction d'émissions de gaz à effets de serre tout en contribuant à mettre des camions sur nos routes.