Intervention de Nicole Bricq

Réunion du 9 février 2017 à 15h00
Établissement public chargé de la formation professionnelle des adultes — Adoption définitive en procédure accélérée d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Nicole BricqNicole Bricq :

Le sujet est peut-être connu, mais il n’a jamais été traité ! Je n’ignore pas que l’on touche là à des questions sensibles, notamment celle du paritarisme dans la gestion de la formation professionnelle – je le dis pour que ce soit bien clair pour tout le monde. Pour ma part, j’en appelle à une révolution dans ce secteur.

En mars 2011, Pierre Méhaignerie, alors président de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, a dressé un bilan mitigé du quinquennat Sarkozy-Fillon. Loin de moi l’idée de polémiquer sur ce sujet. §L’enjeu nous dépasse les uns et les autres.

Pierre Méhaignerie, qui, à ma connaissance, n’est pas un révolutionnaire, s’exprimait ainsi sur la bonne utilisation des 30 milliards d’euros consacrés à la formation professionnelle : « Il y aurait beaucoup à faire pour rendre leur emploi efficace. » Il ajoutait : « La gouvernance n’est pas assurée, il y a plusieurs pilotes dans l’avion. » C’est un constat que vous pouvez peut-être partager, mes chers collègues.

Ce matin même, le Sénat a reçu le rapport annuel de la Cour des comptes. Nous avons écouté sagement le président de la Cour, M. Migaud. Je vous invite à lire le chapitre du rapport relatif au contrôle des sommes consacrées à la formation professionnelle. Un schéma illustre parfaitement l’ampleur de la tâche : 192 organismes collecteurs, 77 000 prestataires de formation. Comment voulez-vous que le système soit efficace ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion