Nous sommes contradictoires : nous souhaitons une coopération toujours plus étroite mais aussi la préférence nationale, notamment en matière énergétique.
Par crainte du Brexit, on a piétiné le Parlement européen pour trouver un accord suscité par une politique démagogique. L'Union européenne accorde à M. Cameron ce qu'il avait déjà, nous dit-on, mais en cas de maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, l'accord devra être examiné par le Parlement européen et les parlements nationaux. C'est de la monnaie de singe. Soit le Royaume-Uni jouissait déjà des avantages inclus dans l'accord, soit non.
En accordant aux Britanniques la préférence nationale, l'Union européenne a cédé à la peur de voir un partenaire privilégié la quitter. C'est tout le danger. Quelle Europe voulons-nous construire ? Celle, britannique, du marché unique, ou une Europe recherchant un équilibre entre les exigences sociales et économiques ?
Je suis très inquiet, notamment sur la coopération renforcée. Avec qui, et comment, peut-elle avoir lieu ? Si nous menons des coopérations différenciées sur chaque sujet, je nous souhaite beaucoup de bonheur !
Comment réformer la zone euro sans réformer les traités ? La commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen tente d'y parvenir dans le cadre des traités actuels, ce qui me paraît impossible. Une réforme des traités n'est pas non plus envisageable - on sait comment les référendums se terminent.
Je partage toutes vos inquiétudes mais je relève vos contradictions - nous avons les mêmes. Nous souhaitons plus d'Europe, mais aussi l'application du principe de subsidiarité.