Nous sommes au début de la réflexion ! Nécessité fera loi.
M. Billout a évoqué la dissuasion nucléaire. Elle restera évidemment du ressort des États détenteurs et ne relèvera jamais de l'Union. M. Leconte a soulevé la question de l'engagement de la vie de nos soldats. J'observe, à cet égard, que les militaires s'entendent dès qu'il y a une autorité : c'est un réflexe collectif et communautaire, car ils sont habitués à la hiérarchie.
Pour ce qui concerne les opérations extérieures européennes, certaines d'entre elles ont été des réussites. Je pense à la lutte contre la piraterie maritime en Somalie, par exemple. La mission s'est soldée par un succès, mais on n'en parle pas ! Je ne dirai donc pas, comme M. Gattolin, que la politique de défense européenne est une allumette ; c'est plutôt un balai !
À propos des satellites, lors d'une visite à Balard, j'ai demandé au général qui me recevait si l'Europe était fragile. Oui, m'a-t-il répondu, car elle ne dispose pas de système d'alerte avancée. La Chine a une fusée qui peut détruire les satellites. On suppose que la Russie dispose du même équipement. L'Europe, elle, n'a rien ! Et pour utiliser des drones dans le cadre de la lutte anti-terroriste, il lui faut l'autorisation des Américains ! Nous avons pris quatorze ans de retard...