Intervention de Yves Pozzo di Borgo

Commission des affaires européennes — Réunion du 5 juillet 2016 à 19h00
Institutions européennes — Audition de M. Harlem Désir secrétaire d'état chargé des affaires européennes sur les conclusions du conseil européen des 28 et 29 juin

Photo de Yves Pozzo di BorgoYves Pozzo di Borgo :

C'est la première fois que je sens un Conseil européen fragile. Deux lignes de force l'expliquent : les divergences entre les courants politiques, qui ont organisé des réunions entre chefs de partis et de gouvernements, et l'opposition entre le discours des trois grands pays fondateurs de l'Union européenne, qui représentent 70 % du produit intérieur brut - la France, l'Allemagne et l'Italie - et celui des autres pays, qui tentent de faire entendre leur voix pour imposer leur vision européenne.

Avec Gisèle Jourda, nous avions déposé une proposition de résolution sur les perspectives de la politique de sécurité et de défense commune, adoptée à l'unanimité par la commission des affaires étrangères. Le rapport de Mme Mogherini sur la question n'est pas très brillant. Notre résolution rappelait que les choix stratégiques de l'Union européenne à l'OTAN doivent être définis par le Conseil européen. A-t-il été question du prochain sommet de l'OTAN à Varsovie ? M. Ayrault et son homologue allemand, M. Steinmeier, reprennent notre résolution dans une déclaration commune, mais nous ne savons pas ce qui a été décidé en Conseil européen. Celui-ci doit donner des orientations, même si tous les pays de l'Union européenne ne sont pas membres de l'OTAN. Il ne faut pas que les États-Unis imposent leur conception.

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