Les six mois qui viennent s'annoncent compliqués, notamment au plan financier. Il est important, à ce titre, que la présidence soit exercée par un pays membre de la zone euro afin de prendre en compte les conséquences économiques du Brexit. On voit déjà les difficultés de la Deutsche Bank ou des banques italiennes. Le Brexit devrait contribuer à approfondir l'Union économique et monétaire et l'Union bancaire.
Je suis choqué de la présentation que vous avez faite de la question migratoire. Il ne faut pas mélanger migration économique et demande d'asile politique. C'est une démarche populiste, elle est inacceptable. Il faut préciser que nous avons une obligation d'accueil des réfugiés politiques et que celle-ci répond aux valeurs fondamentales de l'Union européenne. Je suis d'autant plus choqué que je partage votre constat sur l'espace Schengen : celui-ci a explosé alors que le nombre de réfugiés présents sur le sol européen représente à peine un tiers de celui enregistré sur le seul territoire libanais.
Ce type d'amalgame risque finalement de détruire l'idée même d'élargissement, tant il confère aux pays qui le pratiquent l'image de pays ayant adhéré sans respecter totalement les valeurs de l'Union européenne.