Intervention de Marek Estok

Commission des affaires européennes — Réunion du 6 juillet 2016 à 17h30
Institutions européennes — Audition de M. Marek Estok ambassadeur de slovaquie sur les priorités de la présidence slovaque de l'union européenne

Marek Estok, ambassadeur de Slovaquie :

Je vous invite à les relire. Nous sommes parfaitement conscients des différences de statut, entre migrants économiques et réfugiés politiques pour l'avoir, je le répète, nous-mêmes expérimentées. Je souhaite que vous soyez associé au déplacement prévu en octobre du groupe d'amitié France-Slovaquie du Sénat à Bratislava. Vous saisirez peut-être mieux les efforts accomplis.

Je salue Mme Keller, que j'ai effectivement connue lorsqu'elle était maire de Strasbourg, capitale de l'Europe. La ligne à grande vitesse contribue en effet à rapprocher Paris, Strasbourg, Vienne, Bratislava et Budapest. Il faudrait l'inclure dans la liste des projets financés par le Fonds européen d'investissements stratégiques.

En ce qui concerne le Brexit, nous sommes effectivement dans l'attente. Les candidats au poste de Premier ministre ne souhaitent pas activer l'article 50 avant la fin de l'année. Le Premier ministre slovaque souhaite rencontrer les principaux acteurs de l'Union européenne dans les prochaines semaines. Une réunion à 27 sera par ailleurs organisée le 16 septembre.

Le Brexit nous incite effectivement à renforcer l'Union économique et monétaire. La Slovaquie est très attachée à la notion de gouvernement économique de la zone euro. L'euro reste un atout exceptionnel, quand bien même nous pouvons avoir un débat sur sa valeur.

Le Fonds européen d'investissements stratégiques doit être simplifié, c'est une évidence. Des crédits ne sont pas utilisés en raison de condition d'attribution trop complexes, bureaucratiques. Les entreprises slovaques rencontrent également ce type de difficultés.

Au sujet des relations OTAN-Union européenne, il ne faut pas perdre de vue que pour nombre de pays d'Europe centrale et orientale, l'OTAN est perçue comme une garantie de sécurité. Nous avons donc besoin d'une coopération approfondie entre l'OTAN et l'Union européenne.

S'agissant des sanctions à l'égard de la Russie, la Slovaquie est en première ligne puisque nous disposons d'une frontière commune avec l'Ukraine. Nous sommes solidaires de la décision prise par le Conseil au sujet des sanctions même si celles-ci ne peuvent durer éternellement. Il est indispensable que les accords dits de Minsk II soient appliqués et nous attendons beaucoup des négociations dans le cadre du format Normandie. Deux acteurs doivent oeuvrer en ce sens : la Russie et l'Ukraine.

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