Nous voudrions néanmoins finir sur une touche optimiste. Car si le Big Data remet en cause le fonctionnement de nos sociétés, de nos économies et nos droits et libertés individuels, ils sont aussi porteurs d'amélioration. C'est un prisme trop réducteur que de penser qu'il favorisera les seuls modes de consommation.
Ce traitement amélioré des données permettra en effet une meilleure connaissance et une meilleure utilisation des informations. On peut notamment espérer une action publique plus fine grâce à une détection et une prédiction plus justes.
Je voudrais évoquer le secteur de la santé qui ne peut que s'appuyer sur des données véritablement personnelles : les données médicales. Dans ce domaine, les marges de progression sont énormes pour traiter d'informations nombreuses et complexes. On peut recouper des milliers, voire des millions de données concernant les pathologies, les traitements, les procédures, les morphologies, les conditions géographiques et climatiques pour permettre aux médecins de mieux traiter certains symptômes, voire de mieux prévenir les maladies.
Cela ne sera néanmoins possible que si chacun reçoit la garantie que ses informations médicales sont protégées, sécurisées et font l'objet d'un traitement éthiquement encadré. Voyons cette exigence comme une condition préalable au développement d'activités nouvelles et non comme un frein à des avancées dont tous nos concitoyens pourraient bénéficier. Je vous remercie.