Intervention de Pascal Allizard

Commission des affaires européennes — Réunion du 3 décembre 2015 à 8h35
Institutions européennes — Union européenne et royaume-uni : communication de mme fabienne keller

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Le débat britannique est né d'un problème de politique intérieure. Nous n'allons pas tarder à avoir le même... Le constat du déficit démocratique de l'Union est partagé. Redéfinir le principe de subsidiarité serait pertinent, le renforcement des parlements nationaux aussi. Si nous n'allons pas dans ce sens, nous conforterons des tensions nationales voire nationalistes.

La position des travaillistes britanniques est plus subtile, ils ne sont pas fondamentalement hostiles au maintien dans l'Union européenne. Peut-être soufflent-ils le chaud et le froid... Mais la tendance est inquiétante : il y a des forces centrifuges, y compris en France et en Allemagne, particulièrement dans les milieux économiques et financiers. Dans la presse, le président d'Eurotunnel se réjouit des conséquences d'un éventuel Brexit pour son business, qui lui permettrait de reprendre des parts aux aéroports anglais alors que le flux de voyageurs augmente entre la Grande-Bretagne et le continent. On créerait un effet d'aubaine pour le business... Les partisans du Brexit ne sont pas uniquement de l'autre côté de la Manche... Nous aurions intérêt à y regarder de plus près.

Les discussions à venir nous offrent peut-être l'opportunité d'un rééquilibrage pour ramener un peu de démocratie et de proximité dans un système que plus personne ne comprend. Le danger de l'incompréhension en démocratie, c'est la déconnexion avec la base, qui pourrait succomber à des tentations simplistes - nous les verrons peut-être s'exprimer à la fin de la semaine...

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