Vous évoquez les craintes dues à l'intégration. L'on pense au mouvement AfD ou aux manifestations contre la prétendue islamisation de l'Allemagne. Il convient d'expliquer plus clairement l'Europe, sans prétendre que l'Union détient toutes les solutions ni qu'elle est à l'origine de tous les problèmes. Cessons d'en faire un bouc-émissaire, cherchons des solutions pragmatiques.
Entre 1997 et le moment où l'Allemagne a découvert qu'elle devrait mener des réformes et celui où elle les a mis en oeuvre avec les lois Hartz, il s'est passé six ans. Ce pays doit remettre l'ouvrage sur le métier et préparer de nouvelles réformes. Je suis assez confiant.
Renforçons les outils de négociation collective au sein des entreprises, tout en les rendant plus flexibles. Pendant la crise, le nombre d'heures travaillées en Allemagne a très fortement baissé, grâce aux syndicats qui ont joué le jeu et qui ont fait confiance au patronat. A contrario, lorsque la croissance repart, les salaires recommencent à augmenter. Cette flexibilité fait parfois défaut en France.