Intervention de André Gattolin

Commission des affaires européennes — Réunion du 14 janvier 2015 à 16h00
Économie finances et fiscalité — Audition de Mm. Jean Pisani-ferry commissaire général à la stratégie et à la prospective et henrik enderlein fondateur de l'institut jacques delors à berlin sur leur rapport « réformes investissement et croissance : un agenda pour la france l'allemagne et l'europe »

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Si j'ai entendu avec plaisir l'introduction de M. Pisani-Ferry, qui refusait d'opposer un modèle français grevé par des problèmes de réformes et un modèle allemand où il n'y aurait que des problèmes d'investissement, j'ai eu l'impression que le développement qui a suivi retombait dans cette perspective dichotomique - mais la conclusion m'a plutôt rassuré. Il a bien peu été question de l'État stratège. Quels sont les vrais problèmes ? Ayant participé l'année dernière à une mission sur la gouvernance mondiale de l'Internet, j'ai pu interroger nos interlocuteurs allemands : ils m'ont appris que, dans leur pays, la compétence sur le numérique est répartie entre quatre ministères, si bien que personne n'était à même d'expliquer ce que la chancelière entend par « internet européen ».

Nous touchons là du doigt les limites du fonctionnement de la Commission européenne et de la DG-concurrence : si les crédits d'impôt - recherche sont licites, les crédits d'impôt sectoriels, destinés à soutenir des filières industrielles, sont très limités. La direction de l'industrie n'existe pour ainsi dire pas, alors qu'elle représente l'enjeu principal de l'Union européenne.

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