Il y a quelques semaines, lorsque le président Bel a reçu le président de la république arménienne, il lui a posé la question de l'union douanière. Sa réponse a été quelque peu évasive. Il semble néanmoins avoir préféré la sécurité à la souveraineté. Son choix est donc fait : l'Arménie a opté pour l'Union douanière eurasiatique, sous la pression russe. Les liens militaires sont forts, l'Azerbaïdjan menace... Je note cependant que le commissaire tefan Füle a, ces derniers jours, nuancé ses déclarations. Je plaide donc plus que jamais pour que des liens d'association politique avec l'Arménie soient maintenus, afin de favoriser la démocratisation du pays.
Sur le plan économique, la question de la pertinence d'un accord de libre-échange complet et approfondi reste posée. L'absence de frontière - Géorgie mise à part - pour faire transiter les échanges commerciaux pose problème. L'étude d'impact existante estime que, en cas d'accord, l'importation de denrées alimentaires aurait été favorisée, et la production agricole freinée. Bref, la création de cette zone de libre-échange aurait été difficile.