Il est toujours intéressant de regarder comment l'Europe perçoit la situation française. Les gouvernements de ces dernières années ont toujours présenté des budgets reposant sur des niveaux de croissance inatteignables ! Dans le contexte atone que nous connaissons, un pays qui n'a plus de croissance ne peut que s'appauvrir. Plus que jamais, notre interlocuteur privilégié doit demeurer l'Allemagne où les taux de prélèvement obligatoire représentent 35 % contre 45 % en France et l'emploi public quelque 11 % contre 22 % chez nous. La situation de nos comptes est pour le moins catastrophique : avec un déficit de 4,4 % du PIB, il nous faut emprunter quelque 88 milliards d'euros, soit 28 milliards de plus que si notre déficit atteignait un déficit de 3 %. En 2015, notre dette atteindra presque 100 % du PIB et la baisse des taux d'intérêt n'est qu'un répit ! Qu'adviendra-t-il lorsque leur remontée s'amorcera ? L'ensemble de ces chiffres ne peut qu'aviver notre réelle préoccupation !