Intervention de Simon Sutour

Commission des affaires européennes — Réunion du 9 avril 2013 : 1ère réunion
Élargissement — Rencontre avec une délégation de la commission chargée des questions européennes de la grande assemblée nationale de turquie

Photo de Simon SutourSimon Sutour, président :

Merci Monsieur le Président de ce propos introductif. Nos pays respectifs sont des États souverains et nous n'avons pas à donner des leçons aux uns ou aux autres, mais par contre lorsque l'on est candidat à entrer dans l'Union européenne, il y a un certain nombre de standards à remplir, un certain nombre de chapitres à satisfaire.

Il y a eu effectivement des débats ces dernières années, auxquels se sont mêlées des questions de politique intérieure, et le dossier de l'élargissement de l'Union européenne a parfois été instrumentalisé. Mais ce que je peux vous dire, en tout cas à titre personnel, et je crois que beaucoup de mes collègues ont le même sentiment, c'est que nous sommes favorables à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, mais bien entendu à condition que l'ensemble des standards de l'Union européenne soit admis et remplis par la Turquie.

Je ne vais pas rentrer dans le détail et je pense que nous n'avons pas à donner de leçons aux uns et aux autres, la France a elle aussi des problèmes à résoudre, mais je crois qu'entre amis il faut parler franchement des problèmes. Je vais citer le génocide arménien : c'est vrai qu'en France, c'est une question particulièrement sensible, puisqu'il y a de nombreuses personnes d'origine arménienne dont la famille est arrivée ici parce qu'elles ont dû quitter l'endroit où elles habitaient ; la question des droits des Kurdes, mais là il semble, et nous nous en réjouissons, qu'il y ait des progrès ; le problème chypriote, car nous avons eu l'occasion de nous rendre à Chypre à plusieurs reprises dernièrement puisque c'était le pays qui assurait la présidence de l'Union européenne. Il y a une difficulté à être candidat à entrer dans une Union, alors qu'il y a cette question concernant un État membre.

Je parle très franchement et très sincèrement. J'ai retenu dans vos propos une phrase que je partage, c'est que le dialogue et la négociation doivent permettre de surmonter ces problèmes, en tout cas j'ai senti cette volonté de votre côté. Je suis très heureux que vous soyez ici en France cette semaine et au Sénat aujourd'hui.

Pour lancer le débat, je donne la parole à M. de Montesquiou qui connaît bien votre pays.

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