Intervention de Mehmet Tekelioglu

Commission des affaires européennes — Réunion du 9 avril 2013 : 1ère réunion
Élargissement — Rencontre avec une délégation de la commission chargée des questions européennes de la grande assemblée nationale de turquie

Mehmet Tekelioglu, président de la commission d'harmonisation des normes avec l'Union européenne de la GANT :

Si la France bloquait cinq chapitres, c'était uniquement à cause du fait que ces chapitres impliquaient la possibilité d'une adhésion pleine et entière. Ce n'était pas une affaire de respect des standards européens.

La France a donné son accord pour l'ouverture de négociations d'adhésion. Remettre en cause cette parole donnée est pour nous incompréhensible. Quant au référendum, si j'ai bien compris, ce n'est pas une obligation : il existe une solution alternative parlementaire.

Le débat sur le génocide arménien a deux dimensions différentes. Il y a eu des événements, des conflits, est-ce qu'il appartient aux parlements nationaux d'établir la vérité, d'arbitrer entre les thèses ? N'est-ce pas aux historiens de le faire ? Le deuxième aspect concerne les relations turco-arméniennes. Nous avons signé un protocole, il y a eu des voyages officiels, mais cette évolution est restée sans suite.

En ce qui concerne les Kurdes, il faut distinguer deux volets : mieux protéger les droits des personnes appartenant à cette minorité, mais aussi lutter contre le terrorisme. Il y a eu des progrès constatés par tous.

Il n'y a pas de concession sur le principe fondateur de laïcité. Nous n'allons pas transposer des références religieuses dans notre Constitution. Il faut éviter la confusion avec d'autres pays. Le mot « laïcité » n'existe effectivement pas en arabe. Lorsque M. Erdogan a voulu en parler dans un pays arabe, personne n'a compris de quoi il parlait !

Nous pensons que la paix en Palestine est la condition de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient. Ce doit être une paix pour les deux parties. Pour nous, l'OTAN est effectivement un cadre très important.

Nous attendons la levée du veto français sur les chapitres 11, 17, 33 et 34 qui restent bloqués. Il s'agit seulement de laisser le champ libre à la négociation, non d'en dicter par avance le résultat.

Enfin, il n'est pas question de libérer M. Öcalan, même si nous nous adressons aussi à lui.

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