Je partage l'idée qu'il n'y aurait pas de pire catastrophe qu'une sortie de la Grèce de la zone euro. Cela fragiliserait non seulement la zone euro, mais également l'ensemble de la construction européenne. Celle-ci a certes un prix et les Grecs le savent, mais nous devons rester autant que possible sur cette ligne !
Bien évidemment, Alexis Tsipras ne nous aide guère ! Le dernier compromis, assorti de dix demandes, était pourtant raisonnable, avec un plan Marshall de vingt-cinq ou trente milliards d'euros et un allongement des remboursements. C'est d'ailleurs ainsi que cela se terminera, quoi qu'il arrive !
Le plus inquiétant reste la position de Mme Merkel. On a l'impression que l'axe franco-allemand est mis à mal. J'espère que ce n'est qu'une tactique. La Chancelière est soumise à une base et à un Bundestag très durs.
En second lieu, pour ce qui concerne la séparation des banques, on voit ici revenir, sous une autre forme, la proposition que M. Barnier avait essayé de faire passer en janvier 2014, à laquelle nous nous étions opposés avec énergie. Nous sommes cependant là aussi relativement seuls, les Allemands nous ayant lâchés. Nous sommes opposés à ce système, qui a pour principal résultat d'exonérer tout ce qui est anglo-saxon et surtout de favoriser les banques américaines, qui vont s'implanter davantage encore à Londres.
Quelles sont nos marges de manoeuvre ? Les choses ne me paraissent pas très évidentes.