Intervention de Harlem Désir

Commission des affaires européennes — Réunion du 1er juillet 2015 à 16h32
Institutions européennes — Audition de M. Harlem Désir secrétaire d'état aux affaires européennes sur les conclusions du conseil européen des 25 et 26 juin

Harlem Désir, secrétaire d'État :

Le dialogue, la diplomatie, la négociation doivent demeurer les voies à explorer.

S'agissant de la question de la Grèce, nous pensons effectivement qu'une sortie de la Grèce de l'euro fragiliserait la construction européenne. C'est pourquoi il faut travailler au maintien de la Grèce dans la zone euro, et continuer à le faire au lendemain du référendum, quel que soit son résultat, même si l'un des résultats comporte des risques. Cela fait partie des éléments qui doivent éclairer le vote. Ce n'est pas le sens que le Premier ministre grec veut donner à cette consultation, et nous respectons sa position, mais il faut dire que le maintien de la Grèce dans la zone euro suppose un accord entre la Grèce et les autres membres de la zone euro.

Il faut donc une volonté, de tous côtés, d'aboutir à un accord qui permette d'assurer à la Grèce les financements nécessaires pour honorer ses remboursement de prêts et faire face à ses besoins de fonctionnement - État, systèmes sociaux. Par ailleurs, cet accord impose un certain nombre de réformes nécessaires en Grèce. Enfin, il permet de débloquer un plan de soutien aux investissements d'un montant de 35 milliards d'euros, d'ici à 2020.

La discussion sur la dette, son poids, sa soutenabilité, la maturité des prêts, les taux d'intérêt est une question importante pour l'avenir, même si elle n'a pas d'impact immédiat, la Grèce n'ayant pas à rembourser sur le champ la totalité de ses emprunts. Il s'agit en effet de prêts bilatéraux accordés par chacun des États membres, dont la France, ou par la BCE, sur des maturités longues. On peut comprendre que certains désirent voir la discussion engagée. Nous y sommes prêts.

Existe-t-il des positions différentes ? Nous veillons à ce que la France et l'Allemagne défendent le même point de vue. Lundi, la Chancelière a indiqué qu'elle souhaitait que des négociations puissent reprendre au lendemain du référendum. Quant à nous, nous avons souhaité que des négociations puissent se nouer à tout moment. Le Premier ministre grec vient lui-même, semble-t-il, de dire que les négociations reprendraient après le référendum. C'est lui qui a mis fin unilatéralement aux négociations vendredi soir...

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